Patinage bonheur sur la glace et dans l’assiette ! Les danseurs du patinage artistique et de la danse sur glace suivent des entrainements exigeants et impitoyables pour offrir des performances physiques, artistiques aussi talentueuses qu’éprouvantes. Chaque athlĂšte doit apprendre Ă  gĂ©rer son corps, les contraintes psychologiques et son ï»żAccueil ‱Ajouter une dĂ©finition ‱Dictionnaire ‱CODYCROSS ‱Contact ‱Anagramme conjonction et son double dans la glace — Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Recherche - Solution Recherche - DĂ©finition © 2018-2019 Politique des cookies. Listedes cavitĂ©s dans la glace. Si la plupart des cavitĂ©s visĂ©es par la spĂ©lĂ©ologie s'ouvrent dans des karsts (formations calcaires ), il existe Ă©galement des cavitĂ©s dans la glace, dont la forme, la profondeur et la position peuvent varier d'une annĂ©e Ă  l'autre, en fonction des mouvements et transformation des glaciers qui les
2 dĂ©cembre 201222 juillet 2021 Les aspects fusionnels correspondent astronomiquement Ă  un angle de 0° entre les astres. Depuis la Terre, ils ne font qu’un. Quand deux astres se trouvent dans cette configuration, cela signifie que vus depuis la Terre, ils sont l’un derriĂšre l’autre, comme lors d’une Ă©clipse solaire oĂč la lune vient se mettre devant le soleil. Du point de vue astrologique, c’est exactement la mĂȘme chose. Leurs Ă©nergies fusionnent, elles ne font qu’un. En astrologie on appelle ces aspects des conjonctions. On dit que tel astre est conjoint Ă  tel autre. Les astres en conjonction fonctionnent ensemble comme un couple insĂ©parable. Ce n’est donc ni un aspect positif », ni un aspect nĂ©gatif » en soi. La nature de la fusion va dĂ©terminer si le mĂ©lange est plutĂŽt dur ou tendre. La fusion est une difficultĂ© en soi parce qu’elle ne permet pas de fonctionner sĂ©parĂ©ment. La fusion engendre une domination subtile et invisible d’une Ă©nergie sur l’autre. On n’arrive pas Ă  distinguer ces deux Ă©nergies et l’une se manifeste subtilement en domination de l’autre. Ce qu’il est important de retenir, c’est que nous avons intĂ©rĂȘt Ă  faire en sorte que l’astre le plus Ă©levĂ© dans la hiĂ©rarchie du systĂšme solaire c’est Ă  dire le plus Ă©loignĂ© du soleil se manifeste en domination positive sur l’astre le moins Ă©levĂ© c’est Ă  dire le plus proche du soleil. Lorsque deux astres fusionnent il est important de regarder lequel des deux est le plus Ă©loignĂ© du soleil dans le systĂšme solaire pour comprendre la maniĂšre dont l’on pourra gĂ©rer harmonieusement cette fusion. L’astre qui doit petit Ă  petit guider l’énergie des deux est l’astre le plus Ă©loignĂ© du soleil. Pourquoi? Parce que c’est celle qui reprĂ©sente le niveau de conscience le plus Ă©voluĂ©. Voici un exemple, imaginons une conjonction entre Saturne et Jupiter. L’énergie de Jupiter est la moins Ă©voluĂ©e c’est l’astre le plus prĂšs du soleil. Son Ă©nergie est celle de la loi, de la conscience d’un cadre qui permet une expansion. Saturne c’est la conscience de la responsabilitĂ© individuelle qui peut amener des blocages, frustrations et ralentissement importants quand on ne rentre pas dans sa responsabilitĂ©. La fusion de ces Ă©nergies peut crĂ©er un mĂ©lange particulier avec un blocage Saturne du sentiment de lĂ©gitimitĂ© Jupiter. Si une personne soumet son intĂ©gritĂ©, sa responsabilitĂ© individuelle Saturne Ă  son dĂ©sir d’expansion, Ă  sa lĂ©gitimitĂ© Jupiter, elle vivra mal cette expĂ©rience. Elle aura le sentiment d’ĂȘtre contrainte, ralentie, bloquĂ©e par l’énergie de la responsabilitĂ© qui s’exercera sur elle comme une contrainte extĂ©rieure. Si elle ne change pas la gouvernance de sa conscience en mettant en avant la nĂ©cessitĂ© de se responsabiliser, elle va exercer une forme de pouvoir sans conscience. Dans ce cas, c’est l’astre le plus prĂšs du soleil qui domine la relation. Cela entraĂźnera des comportements Ă©goĂŻstes, malveillants, dĂ©viants et en retour des expĂ©riences dĂ©sagrĂ©ables
 Inversement, lorsque l’on soumet l’énergie de l’astre le plus proche du soleil Ă  l’énergie de l’astre le plus Ă©loignĂ© le plus Ă©voluĂ©, le rĂ©sultat est plus sympathique. Dans notre cas, si notre sentiment de lĂ©gitimitĂ© Jupiter est soumis Ă  notre intĂ©gritĂ© et notre responsabilitĂ© individuelle Saturne, on entre dans une fusion harmonieuse ou le pouvoir s’exerce dans la responsabilitĂ©. En vieillissant, cette fusion peut se transformer en un sens des responsabilitĂ©s fort Saturne dans l’exercice du pouvoir que confĂšre un cadre lĂ©gal Jupiter. Dans une fusion, il y a toujours une domination de l’astre le plus Ă©levĂ©. Elle peut s’exercer en douceur si on l’accepte ou dans la duretĂ© si on la refuse. Ici le bon » cĂŽtĂ© de Saturne, le sens des responsabilitĂ©s individuelles, discipline le cadre le cĂŽtĂ© expansionniste de Jupiter. Il y a peut-ĂȘtre des facteurs astrologiques qui inclinent une personne Ă  agir plus dans un sens harmonieux ou disharmonieux devant une configuration comme celle-lĂ . Je pense qu’ils sont moins importants que la conscience de chacun qui reste, pour moi, le facteur principal. Nous avons toujours le pouvoir de choisir quelle part de nous-mĂȘmes nous voulons laissĂ© s’exprimer. Ce qu’il faut retenir des aspects fusionnels, c’est qu’il s’agit de deux Ă©nergies qui vont fonctionner ensemble pour rĂ©soudre une mĂȘme problĂ©matique ou faire une mĂȘme expĂ©rience qui est la fusion de ces deux Ă©nergies. Cette fusion entraĂźne la domination de l’énergie la plus Ă©voluĂ©e sur l’énergie la moins Ă©voluĂ©e. Notre conscience a le pouvoir d’accepter cet Ă©tat comme un outil d’évolution ou au contraire de rĂ©sister Ă  cette Ă©tape de maturation. Dans le premier cas, la fusion est bien vĂ©cue, dans le deuxiĂšme, elle est pĂ©nible, douloureuse et l’énergie la plus Ă©voluĂ©e finit par se retourner contre soi de maniĂšre dĂ©sagrĂ©able. Tout est affaire de choix personnel, de conscience de l’énergie que l’on veut mettre en avant dans sa propre vie.
Vousle balancer dans la glace et l’utiliser ensuite comme une poignĂ©e pendant que vous vous poussez avec vos jambes. La tĂȘte de l’outil est Ă  double face, avec un pic sur un cĂŽtĂ© et une herminette, un outil semblable Ă  un ciseau utilisĂ© pour couper des trous dans la glace ou un marteau de l’autre. Il existe deux types de piolet Ă  glace: traditionnel et sans laisse. Un piolet Ă 
De l’eau sous forme liquide pourrait-elle se trouver en abondance dans la surface glacĂ©e d’Europe, une lune de Jupiter ? C’est l’hypothĂšse Ă©voquĂ©e dans une nouvelle Ă©tude. Mais ce n’est absolument pas une certitude. Jamais la vie n’a encore Ă©tĂ© identifiĂ©e en dehors de notre planĂšte, mais s’il y a un endroit prometteur, c’est trĂšs certainement Europe. Cette lune de Jupiter est un des lieux du systĂšme solaire qui parait l’un des plus habitables ce qui ne veut pas dire habitĂ©. Une Ă©tude parue dans Nature le 19 avril 2022 relance justement le sujet. Des poches d’eau peu profonde peuvent ĂȘtre courantes dans la coquille de glace d’Europe, augmentant [son] habitabilitĂ© potentielle », lit-on dans un communiquĂ© prĂ©sentant les travaux. La prĂ©sence d’eau sur Europe n’est pas, en elle-mĂȘme, une nouveautĂ©, explique Ă  Numerama Ines Belgacem, planĂ©tologue en post-doctorat Ă  l’Agence spatiale europĂ©enne ESA, spĂ©cialiste des lunes glacĂ©es de Jupiter. De l’eau sur Europe, il n’y a que ça ! Il y a de la glace d’eau en surface et il y a de l’eau en profondeur. [
] On sait qu’il y a un ocĂ©an sous la couche de glace, grĂące Ă  des mesures indirectes. Par contre, nous n’avons pas de contrainte trĂšs forte sur l’épaisseur de la couche de glace et celle de l’ocĂ©an, avant d’arriver au manteau. Il doit y avoir environ 25 kilomĂštres de glace, puis l’ocĂ©an, puis le manteau. » L’existence de l’ocĂ©an n’est plus discutĂ©e aujourd’hui. Ce qui est discutĂ©, ce sont les implications de l’existence de cet ocĂ©an y a-t-il un environnement habitable ? », rĂ©sume l’experte. Ce qui fait d’Europe un endroit si viable dans la recherche de la vie, ou au moins de l’habitabilitĂ©, est le lien Ă©troit entre son ocĂ©an et son manteau rocheux les deux sont en contact. On a donc de l’activitĂ© chimique Ă  cet endroit-lĂ . Or, si on fait l’analogie avec ce qu’on connait sur Terre, la vie y est apparue dans les ocĂ©ans. » Europe et Jupiter, illustration. // Source Nino Barbey pour Numerama C’est dans ce contexte que l’étude avance une possibilitĂ© la prĂ©sence de rĂ©servoirs d’eau liquide donc, peu profonde, contrairement Ă  l’ocĂ©an quasiment partout dans la couche glacĂ©e de la lune Europe. Ce ne seraient pas juste quelques poches situĂ©es ici et lĂ , mais un phĂ©nomĂšne bien plus prĂ©sent sur cet astre. L’hypothĂšse est encourageante, car la coquille de glace Ă©paisse sur Europe est une barriĂšre intimidante avec cet ocĂ©an si prometteur. Les auteurs envisagent qu’elle soit finalement moins une barriĂšre qu’un lieu dynamique, peut-ĂȘtre lui-mĂȘme habitable. NĂ©anmoins, cette Ă©tude ne permet absolument pas de l’affirmer avec certitude, ces rĂ©sultats ne sont pas issus d’observations directes. C’est de la planĂ©tologie comparĂ©e, complĂšte l’experte. La planĂšte Ă  laquelle on a le plus accĂšs, c’est la Terre. Mais faire des parallĂšles avec la Terre est compliquĂ© avec les lunes glacĂ©es. Le substitut le plus proche, c’est le pĂŽle nord. » Les auteurs travaillent ici sur une structure gĂ©ologique du Groenland, une double ride » imaginez deux montagnes, avec une vallĂ©e au milieu qui a Ă©tĂ© comparĂ©e aux structures vues sur Europe. En Ă©tudiant cette double ride par radar, ils se sont aperçus qu’il avait une remontĂ©e d’eau liquide, qui pourrait expliquer l’existence de ces bosses. Par analogie, cela pourrait se former ainsi sur Europe. » Pour aller plus loin Ici, c’est donc l’existence d’une double ride qui est dĂ©couverte et analysĂ©e de façon poussĂ©e sur Terre. On n’est pas capable de faire ce genre d’analyse sur Europe encore, nous n’avons ni les donnĂ©es, ni le temps d’observation qu’il faut », indique Ines Belgacem. La spĂ©cialiste souligne une limite Ă©vidente Ă  ce travail les ordres de grandeur sont trĂšs diffĂ©rents entre les rides Ă©tudiĂ©es au Groenland et celles sur Europe. Ces rides se forment sur des centaines de kilomĂštres, ça veut dire qu’il faudrait qu’on ait de l’eau qui ait remontĂ© sur toute cette longueur. On n’est pas sur les mĂȘmes Ă©chelles. » Illustration des doubles rides sur Europe, avec une poche d’eau, logĂ©e dans la couche glacĂ©e. // Source Justice Blaine Wainwright On comprend toutefois pourquoi l’hypothĂšse remet en lumiĂšre la question de l’habitabilitĂ© d’Europe, mĂȘme si la conclusion de l’étude n’est pas une certitude. Ines Belgacem nous Ă©numĂšre les interrogations sous-jacentes Cette eau liquide superficielle a-t-elle un lien direct avec l’ocĂ©an ? Cela pourrait-il faciliter l’étude de l’habitabilitĂ© dans le futur ? Pourrait-on l’examiner avec un futur atterrisseur de façon plus simple que l’ocĂ©an lui-mĂȘme ? » Impossible de trancher pour l’instant, affirme la scientifique, ni mĂȘme dans un futur proche. Les prochaines missions JUICE et Europa Clipper arriveront vers Jupiter autour de 2030, rappelle la planĂ©tologue. On commencera alors Ă  avoir des donnĂ©es plus poussĂ©es pour analyser ce genre de choses et peut-ĂȘtre aider Ă  trancher. » À un horizon plus lointain, 2040, il est mĂȘme envisagĂ© de tenter de dĂ©poser des sondes Ă  la surface d’Europe, pour obtenir des mesures sur place. En attendant ces Ă©chĂ©ances, les scientifiques ont tout intĂ©rĂȘt Ă  Ă©mettre des hypothĂšses, comme celle dans cette nouvelle Ă©tude. On essaye de comprendre l’histoire et les mĂ©canismes de formation des diffĂ©rents terrains. Et si on arrive Ă  discriminer parmi les modĂšles, cela aide notre exploration future d’Europe », conclut la scientifique. Retrouvez toutes les infos sur l'impĂ©tueuse planĂšte Jupiter
LaGuerre IntĂ©rieure est une quĂȘte ajoutĂ©e lors de l'Update 19, dans la continuitĂ© du Second RĂȘve. Il s'agit de la deuxiĂšme quĂȘte cinĂ©matique du jeu, et l'histoire est centrĂ©e sur les Reines Grineer, citĂ©es lors de la quĂȘte Autrefois ÉveillĂ©s. Cette QuĂȘte sera rejouable une fois achevĂ©e, sans pour autant donner une seconde fois les rĂ©compenses. Une perturbation du Lien
Il y avait une grande diffĂ©rence entre les deux personnalitĂ©s de ma mĂšre. Il est arrivĂ©, lorsque j’étais enfant que j’eusse Ă  son sujet des rĂȘves d’angoisse. Le jour, elle Ă©tait une mĂšre aimante, mais la nuit, elle me paraissait redoutable. Elle me semblait ĂȘtre comme une voyante, et en mĂȘme temps un Ă©trange animal, comme une prĂȘtresse dans l’antre d’un ours, archaĂŻque et scĂ©lĂ©rate. » [1] Aux origines de l’idĂ©e de complexe 1À partir de cette notation de la main mĂȘme de Jung dans ses mĂ©moires, on pourrait introduire le sujet du double par l’amplification du thĂšme des deux mĂšres, comme le fit Freud quand il Ă©laborait la psychogenĂšse d’un souvenir d’enfance de LĂ©onard de Vinci; texte qui, rappelons-le, emporta la totale adhĂ©sion de Jung quand il le reçu des mains de son auteur. Mais l’explication psycho biographique serait un peu courte pour rendre compte de la richesse des ouvertures que la question du double propose Ă  la pensĂ©e analytique jungienne. Nous serons pourtant bien obligĂ© d’en passer par quelques Ă©lĂ©ments d’histoire des idĂ©es pour donner un cadre Ă  l’articulation que nous proposons entre complexe et double que nous dĂ©velopperons Ă  travers les notions jungiennes de persona et d’ombre. Nous Ă©voquerons Ă©galement la spĂ©cificitĂ© de l’aspect de mutualitĂ© qui habite la conception jungienne du transfert pour nous permettre d’ouvrir cette rĂ©flexion sur une courte vignette clinique. 2À la recherche d’une spĂ©cialisation dans ses Ă©tudes mĂ©dicales, Jung jeune Ă©tudiant, tombe sur le manuel de psychiatrie de Krafft-Ebing dans lequel il lit que la maladie mentale est une maladie de la personne » face Ă  laquelle le mĂ©decin s’engage avec la totalitĂ© de son ĂȘtre ». Cette rĂ©vĂ©lation, au sens propre du terme qui lui permet de connaĂźtre par une voie surnaturelle quelque chose d’inconnu, va donner une orientation tout Ă  fait spĂ©cifique Ă  ses premiers travaux scientifiques. 3À partir des observations et rĂ©flexions cliniques de sa thĂšse de mĂ©decine Psychologie et pathologie des phĂ©nomĂšnes dits occultes [2], il pose les bases de sa comprĂ©hension du fonctionnement psychique dans lequel s’animent des instances qu’il nommera complexes » et qu’il dĂ©crira comme des Ă©lĂ©ments personnels autonomes appartenant au fonctionnement du moi mais n’y Ă©tant pas encore intĂ©grĂ©s, ou tout au moins qui ne sont pas reconnus ni assumĂ©s par lui [3]. Jung construit alors les prĂ©mices d’une conception d’un inconscient organique, vivant et dynamique. Il va jusqu’à suggĂ©rer que la manifestation du complexe peut ĂȘtre porteuse d’un avenir si on accepte de le dĂ©crypter de maniĂšre prospective, c’est-Ă -dire en inscrivant le message dont il est porteur dans le besoin de croissance et de rĂ©alisation soutenue par l’énergie de ce qu’il dĂ©crira dans la suite de ses recherches comme le soi [4] du sujet. 4On peut dans cette Ă©tude lire les expĂ©riences menĂ©es par Jung comme une sorte de dĂ©clinaison des rĂȘveries d’une jeune adolescente aux prises avec les aspects conflictuels d’un projet fĂ©minin inconscient. Jung fait [5] en effet l’hypothĂšse qu’il ne s’agit pas d’autre chose que de nouvelles formations de caractĂšre ou des tentatives de percĂ©e de la personnalitĂ© future qui, par suite de difficultĂ©s particuliĂšres se trouvent liĂ©es Ă  certains troubles de la conscience. » 5Son travail Ă  l’hĂŽpital psychiatrique du Burghölzli, alors dirigĂ© par Eugen Bleuler, le met en contact quotidien avec des malades psychotiques et lui permet de conforter ses intuitions sur le rĂŽle Ă  donner aux phĂ©nomĂšnes de dissociation Ă  l’origine de la formation des complexes, et cela non pas dans la seule acception pathologique classique, mais Ă©galement dans l’approche dynamique des fonctionnements psychiques, c’est-Ă -dire comme une forme de proposition de la rĂ©solution d’un conflit qui aura Ă  ĂȘtre pris en compte par le moi. 6Pour la jeune psychiatrie de la fin du XIXe siĂšcle, si l’existence de l’inconscient Ă©tait acquise, les expĂ©riences mĂ©diumniques, le somnambulisme, l’hypnose, sans parler de l’observation des hystĂ©riques sont le champ d’exploration privilĂ©giĂ© au sein duquel la question de la discontinuitĂ© entre la conscience et l’inconscient est activement explorĂ©e et dont les manifestations sont dĂ©crites en termes de personnalitĂ©s multiples ». Un des exemples les plus marquants de ces travaux est fourni par ThĂ©odore Flournoy, qui a inspirĂ© quant Ă  la mĂ©thode employĂ©e, la premiĂšre publication de Jung sur les dĂ©lires de Miss Miller dans MĂ©tamorphoses et symboles de l’inconscient [6], ouvrage qui scellera sa sĂ©paration d’avec Freud en 1912. 7Le chercheur reste alors, comme aujourd’hui, face Ă  la question essentielle du lien unissant la personnalitĂ© consciente Ă  l’inconsciente et de leurs rapports rĂ©ciproques. Pour mĂ©moire, rappelons que Pierre Janet dĂ©veloppe ses travaux Ă  la SalpĂȘtriĂšre Ă  propos de l’hystĂ©rie et que Jung y fait un stage d’étude au cours de l’hiver 1902. L’abaissement du niveau mental, la faiblesse du moi sont des notions qui permettront Ă  ce dernier de comprendre des affections dans lesquelles le manque, le manque de symbolisation ou encore la mise en reprĂ©sentation dans le corps, sont liĂ©s Ă  une restriction du champ de conscience, ce qui Ă©videmment diffĂšre profondĂ©ment de la notion freudienne de refoulement. 8L’application de ces intuitions trouvera pour Jung un premier champ d’expĂ©rimentation clinique dans les expĂ©riences d’association [7] qu’il mĂšne Ă  l’hĂŽpital, Ă  la fois comme recherche mais aussi comme conduite thĂ©rapeutique. On sait qu’il a soumis ces tests Ă  Sabina Spielrein [8] qui rĂ©agit, par exemple, au mot battre » en Ă©tant incapable de se le remĂ©morer. 9Mais ce qui intĂ©resse Jung au premier chef est de repĂ©rer les effets de compensation de l’abaissement du niveau mental qui laisse apparaĂźtre sur la scĂšne inconsciente du sujet les voies de dĂ©gagement d’une psychĂ© qui figure, personnifie et donne vie Ă  ces contenus complexuels qu’on a longtemps crus ĂȘtre de purs dĂ©lires quand ce n’était pas l’expression immorale d’une quelconque possession dĂ©moniaque, et donc coupable. 10Jung qualifie ces complexes par leur tonalitĂ© affective » signifiant par lĂ  mĂȘme leur forte composante personnelle et prĂ©cisant en mĂȘme temps leur autonomie qui les rend parfois difficilement identifiables Ă  la personnalitĂ© consciente, telle qu’on croit la connaĂźtre. Ces complexes permettent donc de rendre compte de l’idĂ©e d’une psychĂ© qui n’est pas une unitĂ©, mais une multiplicitĂ© contradictoire de complexes qui interagissent entre eux Tout complexe autonome, et ne fut-il que relativement autonome, prĂ©sente la particularitĂ© de surgir sous forme d’une personnalitĂ©, c’est-Ă -dire de surgir, sur l’écran du fond mental, personnifiĂ©. » [9] Cette figurabilitĂ© du complexe, dans ses aspects les plus personnifiĂ©s, nous met d’emblĂ©e en contact avec une acception jungienne tout Ă  fait typique des multiples facettes de la vie psychique, dans l’entre deux du double, Ă  la fois ce qui est moi et non-moi. La dissociabilitĂ© de la psychĂ© 11La notion de dissociabilitĂ© de la psychĂ© qui dĂ©coule de la thĂ©orie jungienne des complexes signifie que ces parts de la psychĂ© se dĂ©tachent elles-mĂȘmes de la conscience jusqu’à un tel point que non seulement elles paraissent Ă©trangĂšres mais mĂšnent une vie autonome de leur cĂŽtĂ©. » [10] Jung, dans une attitude de clinicien moderne, va se mettre alors Ă  Ă©couter les histoires que ses malades de l’hĂŽpital lui racontent; il accueille de maniĂšre trĂšs originale pour l’époque, la voix du complexe comme l’expression d’un aspect de la vie psychique infigurable autrement que dans ces formes dissociĂ©es, Ă  cause des trop faibles ressources symboliques dont dispose le moi fragile de ces patients. 12La position contre-transfĂ©rentielle qui est alors la sienne et qu’il dĂ©veloppera dans ses travaux Ă  propos de l’identitĂ© inconsciente ou participation mystique, pourrait s’approcher de ce que CĂ©sar et SĂĄra Botella [11] dĂ©crivent comme rĂ©gression formelle de la pensĂ©e de l’analyste si l’analyste n’a pas recours Ă  des solutions dĂ©fensives investissement narcissique de l’analysĂ© en tant que double, convictions toutes faites des thĂ©ories analytiques prĂȘtes-Ă -porter », mĂ©moire, rĂ©investissement de ses propres traces mnĂ©siques inconscientes aboutissant Ă  un contre-transfert et donnant un sens dĂ©jĂ  connu » Ă  la relation, il se trouve confrontĂ© Ă  la rĂ©gression formelle de sa pensĂ©e, Ă  l’inconnu. [...] Au plus prĂšs de l’inconnu Ă©veillĂ© par l’analysĂ©, des interprĂ©tations particuliĂšrement intuitives pourront ainsi surgir chez l’analyste. Par voie rĂ©grĂ©diente directe, ces interprĂ©tations frayent l’accĂšs Ă  l’irreprĂ©sentable, autrement inaccessible, de l’analysĂ©. » [12] 13Au-delĂ  des expĂ©riences d’associations, les recherches de Jung Ă  propos du contenu des dĂ©lires de ses patients l’amĂšnent Ă  identifier le fond culturel et religieux liĂ© aux grands mythes de l’humanitĂ© et qu’il reconnaĂźt dans les productions des schizophrĂšnes. L’émergence et le contenu de ces productions lui paraissent pouvoir remplir la mĂȘme fonction de sens et donc, de rĂ©solution des conflits, que l’usage culturel et religieux en fait dans toutes les civilisations et de tout temps. 14DĂ©jĂ , dans sa thĂšse de mĂ©decine, la question du rapport au mythe Ă©tait posĂ©e dans les dĂ©doublements de personnalitĂ© de la jeune fille, sujet de son Ă©tude clinique, mais exclusivement sous l’angle de la pathologie de la mythomanie. À partir de 1906, les Ă©changes Ă©pistolaires avec Freud le conduisent Ă  poursuivre sa rĂ©flexion sur les productions de l’inconscient dans la voie d’une diffĂ©renciation de plus en plus prĂ©cise vis-Ă -vis de la suprĂ©matie du refoulĂ© sexuel freudien. C’est le rĂȘve, qu’il fait Ă  bord du paquebot qui les ramenait des États-Unis [13] avec Freud et Ferenczi qui lui permet de prĂ©ciser son idĂ©e de l’inconscient collectif il y voyait une maison pourvue, au-dessous de sa cave ordinaire, d’une cave supplĂ©mentaire sous laquelle se trouvait encore un agrĂ©gat de poteries, d’ossements et de crĂąnes prĂ©historiques. Freud lui interprĂ©ta qu’il s’agissait de dĂ©sirs de mort Ă  propos d’une personne de son entourage et Jung de son cĂŽtĂ© se mit Ă  approfondir ses connaissances Ă  propos des mythes et du symbolisme pour mettre en Ă©vidence leur accointance avec les contenus des dĂ©lires des patients psycho-tiques. On peut voir dans cette simple anecdote un Jung phĂ©nomĂ©nologue, empiriste, d’abord attentif Ă  l’observation de son propre inconscient. 15La notion jungienne de complexe introduit donc particuliĂšrement bien cette formation du double, dans une acception qui ne renvoie pas exclusivement au mĂȘme comme un certain niveau d’usage lexical peut nous le faire penser, mais avant tout Ă  une dimension du monde interne intimement et Ă©motionnellement vĂ©cue comme partie de soi et en mĂȘme temps sĂ©parĂ©e, parce qu’étant projetĂ©e sur l’autre, dans le monde externe; elle peut alors ĂȘtre perçue comme nĂ©gative, insupportable, et donc Ă©trangĂšre, ou encore comme fascinante et activant une forme de possession dans la psychĂ© inconsciente de celui qui en est habitĂ©. Cette notion de complexe introduit la dimension subtile de la reconnaissance de l’altĂ©ritĂ© sur la scĂšne intĂ©rieure, rĂ©verbĂ©rĂ©e dans et par la relation Ă  l’autre, et elle conduit Ă  reconnaĂźtre la difficile, sinon impensable, altĂ©ritĂ© de l’autre. 16On s’étonne parfois des appellations Ă©tranges donnĂ©es par Jung Ă  ses concepts anima, animus, ombre, persona, etc. En fait, Ă  travers l’approche complexuelle, on comprend qu’elles rĂ©pondent Ă  l’idĂ©e de personnification d’instances vivantes par lesquelles la dialectique du moi et de l’inconscient Ă©tablit un dialogue actif et crĂ©atif. En les nommant complexes autonomes, Jung indique aussi le statut qu’il leur attribue dotĂ©s d’une Ă©nergie spĂ©cifique, les complexes vivent leur vie faite de rencontres, de recompositions, de dĂ©compositions dans les mouvements profonds de la vie psychique inconsciente confrontĂ©e aux aventures du monde externe. Par sa puissance, la vitalitĂ© de la vie complexuelle dans la psychĂ© de l’individu Ă©voque les entitĂ©s spirituelles, Ăąmes errantes, esprits malins ou bĂ©nĂ©fiques, quand il ne s’agit pas d’animaux fantastiques ou de phĂ©nomĂšnes naturels incontrĂŽlables, qui, de tout temps ont habitĂ© la croyance humaine. 17 Non seulement les processus psychiques tĂ©moignent souvent d’une remarquable indĂ©pendance par rapport aux faits vĂ©cus par la conscience, mais on peut aussi discerner un net relĂąchement ou une sĂ©paration dans les processus conscients, [...] il existe des cas oĂč ce n’est pas Ă  proprement parler la personnalitĂ© tout entiĂšre qui est scindĂ©e en deux, mais oĂč seules de petites parties s’isolent. Il s’agit mĂȘme de trĂšs antiques expĂ©riences de l’humanitĂ©, que reflĂšte l’hypothĂšse universellement rĂ©pandue d’une pluralitĂ© d’ñmes en un seul et mĂȘme individu. » [14] 18 On le sait, ajoute Jung, l’expĂ©rience psychiatrique montre qu’il suffit de bien peu de choses pour faire Ă©clater le semblant d’unitĂ© de la conscience pour la dĂ©sagrĂ©ger en ses Ă©lĂ©ments premiers. » [15] On pense aux notions de cryptes et de fantĂŽmes dĂ©crites par Nicolas Abraham et Maria Torok. L’importance donnĂ©e Ă  la phĂ©nomĂ©nologie, qui permet Ă  Jung de ne pas douter de la rĂ©alitĂ© des phĂ©nomĂšnes psychiques issus de la dissociabilitĂ© de la psychĂ©, l’autorise Ă  relier ces phĂ©nomĂšnes Ă  l’expression d’une autre rĂ©alitĂ©, mythologique, prĂ©historique ou historique, celle-lĂ  Ces figures psychiques dotĂ©es d’une Ă©nergie considĂ©rable, souvent destructrice, symbolisent une libido surhumaine, aux multiples visages par laquelle s’actualisent, dans l’état profondĂ©ment rĂ©gressĂ© de ces patients, des problĂ©matiques plus primitives » qu’infantiles, plus impersonnelles que propres au sujet et Ă  son histoire. » [16] 19Jung donne un statut psychologique Ă  part entiĂšre Ă  ces instances psychiques primitives agissant dans l’inconscient de l’homme; il en fait des figures de l’autre », selon l’heureuse expression d’Élie G. Humbert [17], qui ne peuvent se rĂ©duire Ă  des manifestations du dĂ©jĂ  connu – fut-il mythologique ou culturel –, mais inscrivent leur figuration dans l’histoire et l’expĂ©rience singuliĂšre du sujet, et le complexe d’ƒdipe en serait une parmi d’autres. Contrairement Ă  ce qu’une lecture superficielle de Jung a pu laisser penser Ă  certains, son interrogation sur le sens de la vie n’évince pas la question de la singularitĂ© et de l’unicitĂ© du rapport Ă  l’autre. Ce rapport s’inscrit d’abord dans la psychĂ© collective, dans les figurations archĂ©typiques – l’humain ne se fait que dans la relation Ă  l’autre –, dont le moi aura Ă  se diffĂ©rencier en se mettant au contact avec les aspects conscients et inconscients les plus personnels de son appartenance individuelle. 20Ces catĂ©gories de la rencontre que propose l’expĂ©rience de l’inconscient archĂ©typique correspondent aux formes que prennent les dynamismes inconscients pour intervenir dans la vie physique et psychique, c’est pourquoi leurs relations au conscient ne peuvent ĂȘtre dessinĂ©es Ă  l’avance; elles ne sont en rien mĂ©caniques. Ces catĂ©gories proposĂ©es par Jung sont comme la figure de l’autre, des mĂ©diatrices de la relation. » [18] Leur fonction mĂ©diatrice les place Ă  la charniĂšre du moi et du non-moi, caractĂ©ristique de la figure du double. Elles sont Ă  la base de la constitution de l’identitĂ© du sujet [19], en mĂȘme temps qu’elles autorisent, comme en tout premier lieu dans la relation primaire entre la mĂšre et le bĂ©bĂ©, la diffĂ©renciation des composantes du mĂȘme l’éloignement de celle qui est vĂ©cue comme mĂȘme, la mĂšre et la reconnaissance de l’altĂ©ritĂ© de l’autre, grĂące Ă  l’élaboration symbolique de l’absence. 21Ces instances psychiques dotĂ©es d’une puissante Ă©nergie archaĂŻque s’activent dans des manifestations d’ordre complexuel, donc personnel, ce qui permet au moi de prendre en compte les dĂ©sordres qu’elles provoquent, les besoins qu’elles expriment et de remonter ainsi jusqu’aux conflits inconscients dont elles exigent la rĂ©solution, ce qu’au mieux, on voit apparaĂźtre dans le travail d’analyse. La persona, l’anima, l’animus, l’ombre en sont les figures les plus communes. Elles se retrouvent sous des formes diffĂ©rentes, mais dans la mĂȘme ligne thĂ©matique dans l’imaginaire de l’homme comme dans la culture et la mythologie des peuples. Leur Ă©laboration au cours du travail d’analyse relie le sujet Ă  son histoire personnelle et Ă  ses avatars, tout en lui permettant de reconstituer les repĂšres qui donnent sens Ă  son existence au sein de la collectivitĂ© humaine. 22Parmi ces archĂ©types, la persona et l’ombre sont sans doute les deux modalitĂ©s psychiques dĂ©crites par Jung qui nous rapprochent le plus du thĂšme du double en nous permettant de l’explorer de maniĂšre originale. Bien qu’il ne lui ait plus apportĂ© de modification aprĂšs 1928, le concept de persona est intĂ©ressant Ă  plus d’un titre, puisqu’il rend compte, en l’absence d’une mĂ©tapsychologie systĂ©matisĂ©e chez Jung, d’une modalitĂ© d’identification et de constitution du moi, Ă  la charniĂšre entre le monde interne et celui des investissements d’objet, et des reprĂ©sentations collectives. La persona 23Persona est le nom latin du masque que l’acteur porte sur scĂšne pour cacher son visage, se dĂ©singulariser en quelque sorte, afin d’amplifier la puissance d’évocation universelle de sa parole. Comme toujours, les acceptions que Jung propose Ă  la notion de persona tout au long de son Ɠuvre sont multiples et ouvrent sur des champs variĂ©s de l’expĂ©rience mais toutes ont Ă  voir avec l’idĂ©e d’une identification aux valeurs ou aux figures qui appartiennent au monde collectif. Aujourd’hui, dans la foulĂ©e du dĂ©veloppement des travaux sur l’attachement, on pourrait dire que la persona prend son origine dans le processus d’identification propre Ă  la naissance et Ă  la constitution de l’identitĂ© du sujet. La persona assure ensuite le sentiment de continuitĂ© narcissique dans la relation Ă  l’autre et au monde. Dans ses expressions pathologiques, l’identification Ă  la persona serait une forme de quĂȘte narcissique interminable, pouvant aller jusqu’aux limites de l’expĂ©rience de dĂ©personnalisation... 24Jung reconnaĂźt Ă  la persona la fonction psychique d’interface, intermĂ©diaire pour le moi du sujet entre son monde interne et le monde externe elle serait la fonction qui permettrait aux moi de se prĂ©senter aux objets externes et d’entrer en relation avec eux, tout en tenant compte des objets internes. » [20] Dans cette acception, on pourrait y voir l’entre-deux de la double composante narcissique et objectale, naturelle dans les processus d’identification primaire. On verra, dans la vignette clinique prĂ©sentĂ©e plus loin, une illustration de cet aspect. Mais Jung insiste aussi sur la dimension d’illusion, de mise en scĂšne que la persona secrĂšte de maniĂšre souvent dĂ©fensive en provoquant des effets d’adhĂ©sivitĂ© aux valeurs et aux idĂ©aux; elle est alors une formation de compromis entre l’individu et la sociĂ©tĂ© ». 25L’analyste winnicottien Jan Abram, dans Le langage de Winnicott, souligne la proximitĂ© qui existe entre les notions de faux self et de persona. Il Ă©crit Cela me rappelle, dans la thĂ©orie de Jung, la persona qu’il dĂ©finit comme Ă©tant un self qui se prĂ©sente en sociĂ©tĂ© sous un aspect poli et socialisĂ©. Cela ressemble au self sain de la thĂ©orie de Winnicott, qui constitue un intermĂ©diaire entre le self privĂ© et le monde extĂ©rieur au sens large. Une trop grande identification avec sa persona cependant est considĂ©rĂ©e par Jung comme relevant d’une organisation pathologique – tout comme le faux self prĂ©sentĂ© dans l’échelle d’évaluation par Winnicott. » [21] 26Dans la notion de persona telle qu’elle est dĂ©crite par Jung dans son aspect pathologique, ce qui est intĂ©ressant est bien qu’il la conçoive comme l’identification du moi Ă  une image de lui-mĂȘme, mais doublĂ© des qualitĂ©s puisĂ©es dans l’imaginaire collectif qui lui seraient nĂ©cessaires pour exister, survivre, en l’absence d’un sentiment de valeur suffisant. Pour illustrer cette idĂ©e, prenons l’exemple d’un Ă©vĂ©nement rĂ©cent qui a fait les titres des journaux. Une jeune femme se glisse dans les habits d’une victime de l’antisĂ©mitisme et met en scĂšne sa propre attaque par des adolescents maghrĂ©bins et noirs. Tout se passe comme si son moi en quĂȘte de valeur Ă©tait informĂ© de la rĂ©ponse exacte que cet acte va automatiquement provoquer dans le collectif. La rĂ©ponse est donnĂ©e en termes de reconnaissance et d’empathie, qui sont en fait les sentiments dont, par la suite, la jeune femme avouera manquer personnellement de la part de son compagnon et plus gĂ©nĂ©ralement dans son histoire familiale. On pourrait dire qu’elle crĂ©e de toutes piĂšces le personnage provoquant une forte identification de la part des autres, capital d’identification nĂ©cessaire aux besoins profonds de son moi. 27Juliette Vieljeux montre clairement le fonctionnement en double qui existe entre le moi et la persona. Elle Ă©crit Dans l’identification du moi Ă  la persona, il n’y a plus de distance symbolique entre la reprĂ©sentation et la chose. La persona tient lieu de reprĂ©sentation une de ses faces est faite de l’adaptation au monde externe, l’autre face est plaquĂ©e au moi. » [22] Dans l’exemple considĂ©rĂ©, on pourrait dire que les antennes de l’inconscient de la jeune femme, branchĂ©es sur l’air du temps du collectif, lui dictent le thĂšme de sa mise en scĂšne, tandis que son moi fragile ne peut pas prendre la juste distance, c’est-Ă -dire un point de vue Ă©thique, par rapport au fantasme qui surgit en elle. Sa mise en acte est immĂ©diate, avec les rĂ©actions en cascade de la presse et du monde politique, pris Ă  leur tour dans les mĂȘmes effets de persona, c’est-Ă -dire, eux aussi dans le besoin de promouvoir une image collective de valeur, sous forme de rapiditĂ© Ă  rĂ©agir et d’efficacitĂ© dans la condamnation publique – qui viennent se substituer Ă  la rĂ©alitĂ© d’un acte salvateur. Le fantasme sous-jacent est bien celui d’espĂ©rer rĂ©colter, comme la jeune femme, reconnaissance et adhĂ©sion, non plus dans l’image de la victime, mais dans celle de la gĂ©nĂ©reuse compassion. 28 Ici, au contraire, il s’agit d’une mise en scĂšne qui, bien au-delĂ  d’une vĂ©ritĂ© psychologique de souffrance, est parvenue Ă  habiter une nĂ©vrose collective » Ă  travers l’inquiĂ©tante familiaritĂ© d’un scĂ©nario oĂč les dĂ©sirs et les pulsions d’une sociĂ©tĂ© ont pu se dĂ©livrer une fois de plus. » [23] 29L’effet miroir est provoquĂ© par le fait de prendre la reprĂ©sentation du sujet pour le sujet lui-mĂȘme. » [24] On pourrait alors dĂ©crire la persona pathologique comme un double du moi, Ă©phĂ©mĂšre refuge narcissique » investi d’une image idĂ©ale qui viendrait masquer les arriĂšres-plans de fragilitĂ© identitaire et les aspects d’ombre personnelle qui l’envahissent. Comment cette jeune femme croyait-elle – aujourd’hui – mieux faire entendre sa blessure d’identitĂ© que par ce scĂ©nario macabre ? 30Dans la clinique, souvent les patients apportent d’emblĂ©e l’expression d’une souffrance qu’ils repĂšrent dans l’écart qui s’installe entre celui ou celle qu’ils donnent Ă  voir aux autres et celui qu’ils se sentent ĂȘtre rĂ©ellement, au plus intime d’eux-mĂȘmes. Les dĂ©buts de l’analyse s’amorcent alors par un travail sur la dissolution de la persona dont les effets sont saisissants pour le patient son moi, dĂ©shabillĂ© du leurre de son double idĂ©al se dĂ©fait de ses attitudes de sur-adaptation Ă  l’environnement extĂ©rieur. On peut alors parfois voir la charge de l’idĂ©al se dĂ©placer et se rĂ©investir dans l’analyse elle-mĂȘme, dans la relation de transfert qui anime un mouvement de rĂ©gression teintĂ©e d’infantilisme qui permet, dans un premier temps, de supporter de passer ce premier cap de transformation et qui rapproche de la construction d’un vrai moi-peau. 31C’est dans les termes de la diffĂ©renciation que le travail d’analyse jungienne se dĂ©crit le plus explicitement. L’exemple de la persona montre bien combien le moi a besoin de se diffĂ©rencier de la psychĂ© collective pour que la place qu’il doit nĂ©cessairement prendre dans la vie sociale et relationnelle lui appartienne en propre et ne fonctionne dorĂ©navant plus comme une sorte de moi parasite, clivĂ©e de ses fondements et de ses limites. 32Le travail sur le retrait des projections de la persona dans le monde externe ouvre au patient un nouvel espace de projection Ă  l’intĂ©rieur mĂȘme du cadre analytique, et la conception jungienne du transfert y explicite un Ă©clairage particulier de la question du double. En effet, pour Jung, les projections de transfert s’activent dans la rĂ©ciprocitĂ© des Ă©changes conscients et inconscients entre l’analyste et l’analysant – chacun pour ainsi dire Ă©tant Ă  la fois miroir et glace sans tain. Miroir, car l’autre n’est vu qu’à travers le filtre d’une image inconsciente de soi-mĂȘme » [25], et glace sans tain, car la rencontre avec la radicale altĂ©ritĂ© de son analyste imposera au patient de faire le sacrifice d’une image idĂ©ale de lui-mĂȘme. C’est en entrant plus avant dans le travail sur la dimension nĂ©gative refoulĂ©e du moi, qu’il aura Ă  se confronter Ă  son ombre. Mais pour l’analyste Ă©galement, l’élaboration sans cesse renouvelĂ©e des manifestations complexuelles provoquĂ©es par la relation au patient impose qu’il poursuive son propre travail d’analyse et accepte de reconnaĂźtre les transformations que celles-ci provoquent en lui. 33Jung a en effet dĂ©crit Ă  l’aide de l’imagerie et des mĂ©taphores des alchimistes la relation de transfert dans la double composante, celle de la combinaison de deux corps chimiques qui transforme intimement les deux protagonistes de la relation. C’est pourquoi, le plus souvent, le vocabulaire jungien ne donne pas un poids spĂ©cifique Ă  la diffĂ©rence entre transfert et contre-transfert, mais les Ă©labore ensemble dans la relation transfĂ©rentielle, indiquant par lĂ  mĂȘme que l’analyste est lui-mĂȘme pris dans un rĂ©seau de projections et de reprĂ©sentations inconscientes suscitĂ©es par son analysant c’est la commune inconscience dont la richesse symbolique pourra ĂȘtre exploitĂ©e par l’analyste, Ă  condition qu’il l’entende dans ses formulations silencieuses, sans images, et au plus prĂšs de ses sensations. C’est d’elle qu’il pourra tenir des indications sur les composantes peu ou non reprĂ©sentables de la relation, en particulier sur sa dimension incestueuse, au sens large et symbolique du transfert Ă©rotique, qui Ɠuvre au dĂ©nouage du transfert idĂ©alisant du patient. Dans ce travail en double, diraient encore les Botella, l’analyste avance avec le patient dans l’exploration sans fin de la vie de l’inconscient partagĂ©e entre patient et analyste. L’ombre 34Plus encore que la persona, l’ombre dans l’acception jungienne, Ă©voque le jeu de conjonction qui anime l’idĂ©e mĂȘme de double, encore une fois, non pas du cĂŽtĂ© du spĂ©culaire, mais bien de l’autre cĂŽtĂ© du miroir, sur le versant oĂč les aspects refoulĂ©s du moi ne sont ni reconnus ni intĂ©grĂ©s, ou encore sur le versant oĂč ils exercent une puissante fascination et peuvent donner lieu Ă  des effets de possession. L’origine de l’ombre s’explique pour Jung comme corollaire de l’accĂšs Ă  la vie symbolique; l’ombre serait alors le pendant et la consĂ©quence du travail d’élaboration opĂ©rĂ© par le moi conscient, elle naĂźtrait dans sa lumiĂšre. Elle est marquĂ©e par le poids des interdits venant du collectif et par le poids du refoulĂ© issu de la vie pulsionnelle personnelle, mais plus gĂ©nĂ©ralement, elle apparaĂźt dans le rapport du sujet, qui se doit d’affirmer sa cohĂ©sion et son choix, avec l’ambiguĂŻtĂ© gĂ©nĂ©rale. » [26] Jung a d’abord vu dans l’ombre la queue de saurien de l’homme civilisĂ©. Mais par la suite, il dĂ©veloppe l’idĂ©e que l’ombre est beaucoup plus que la rĂ©pression de la vie instinctive. 35La rĂ©sistance au changement, la peur de l’inconnu nous font penser que la conscience se dĂ©veloppe Ă©galement en opposition aux formes qu’elle ne parvient pas Ă  intĂ©grer parce qu’elle les apprĂ©hende comme des valeurs qui la dĂ©passent l’ombre vient alors interroger les valeurs qui circonscrivent le moi au sein du projet d’individuation Le moi existe dans son jugement personnel de valeur. Ce jugement est de l’ordre du sentiment et il est personnel parce qu’il ne se rĂ©fĂšre Ă  aucun code axiologique. Or c’est prĂ©cisĂ©ment ce sentiment de valeur qui est atteint, corrodĂ©, Ă©prouvĂ© par la nĂ©cessitĂ© de prendre en compte ce qu’on avait rejetĂ© et, plus encore, par l’expĂ©rience des lois naturelles de la rĂ©versibilitĂ© et par la dĂ©couverte du caractĂšre relatif de la personnalitĂ©. » [27] Mais il faut aussi considĂ©rer que certains effets de l’ombre, qu’on repĂšre dans l’analyse, n’ont pas cette coloration nĂ©gative mais au contraire se manifestent sous forme d’inflation, de grandiositĂ© ou de fascination alors que leur lien avec l’ombre est en relation directe avec la difficultĂ© du sujet Ă  reconnaĂźtre et Ă  assumer les limites de son moi. 36On le voit plus clairement maintenant, l’idĂ©e d’ombre chez Jung n’est pas Ă  entendre seulement dans une complĂ©mentaritĂ©, ni mĂȘme dans un couple d’opposĂ©s, fussent-ils dynamiquement reliĂ©s, mais elle appartient bien Ă  la personnalitĂ©, elle est la personnalitĂ© non dĂ©veloppĂ©e, parfois rejetĂ©e par le moi et projetĂ©e Ă  l’extĂ©rieur, l’ombre c’est alors l’étranger inquiĂ©tant en soi, cet autre-en-nous. Elle peut aussi prendre les habits d’un Ă©tranger merveilleux, fascinant, les limites de notre identitĂ© se dĂ©centrant vers des valeurs et des sentiments imaginaires. 37L’ombre apparaĂźt alors comme un organisateur qui donne vie Ă  des dimensions qu’aussi bien l’inconscient collectif que l’inconscient personnel refoulent dans une sociĂ©tĂ© qui promeut toujours plus les valeurs de libertĂ©, de dĂ©sir et d’idĂ©al, dans un rapport indiffĂ©renciĂ© Ă  des imagos parentales teintĂ©es de grandiositĂ©, les images d’ombre nous rappellent cette autre moitiĂ© de notre ciel, faite de vulnĂ©rabilitĂ©, de fragilitĂ© et de rĂ©serve, toutes choses qui n’ont pas cours dans notre monde externe, mais qui, pourtant nous constituent intimement et participent de notre entiĂšretĂ©. L’ombre met en cause les achĂšvements conscients et en relativise la valeur [28] » Ă©crit encore Élie Humbert; elle n’est pas une castration, au sens oĂč les contours et les limites du moi qu’elle dessine sont bien rĂ©els. 38Pour tenter de donner une prĂ©sence clinique Ă  l’usage de ces notions dans la pratique jungienne, j’ai choisi de dĂ©crire une courte aventure transfĂ©rentielle avec un enfant et sa mĂšre. Si ces quelques sĂ©ances se sont passĂ©es voilĂ  de nombreuses annĂ©es, elles ont laissĂ© en moi un souvenir trĂšs vif qui a certainement orientĂ© ma recherche sur la question du double. RaphaĂ«l, un enfant sans persona aux prises avec l'ombre maternelle 39RaphaĂ«l a 8 ans quand sa mĂšre demande Ă  me consulter. Contrairement Ă  ce qui se passe gĂ©nĂ©ralement, elle a prĂ©fĂ©rĂ© venir seule avant que je ne les reçoive ensemble. 40Avec beaucoup d’émotion, elle Ă©voque pour moi leur accordage ratĂ© » au moment de sa naissance. Il est le premier enfant de sa gĂ©nĂ©ration, aussi bien du cĂŽtĂ© de la mĂšre que du cĂŽtĂ© du pĂšre; les deux familles se sont emparĂ©es de cette naissance, sans que la mĂšre ait pu rĂ©sister pour faire elle-mĂȘme connaissance avec son enfant. ImmĂ©diatement aprĂšs sa naissance, elle a Ă©tĂ© envahie par l’impression de ne pas ĂȘtre Ă  la hauteur, surprise d’autant plus grande et insupportable qu’elle Ă©tait une professionnelle de la premiĂšre enfance. Elle pensait ne rien comprendre Ă  cet enfant qui a eu trĂšs tĂŽt 4 semaines une allergie au lait, une bronchiolite et des problĂšmes de peau. 41On pourrait dire que le moi de la mĂšre, identifiĂ©e Ă  sa persona de soignante, n’a pas pu ĂȘtre sollicitĂ© par les Ă©motions et les reprĂ©sentations internes et d’ordre inconscient que la maternitĂ© dĂ©clenche. De plus, la survalorisation du collectif familial l’a contaminĂ©e, lui rendant inaccessible sa tĂąche modeste et intime de mĂšre suffisamment bonne. D’emblĂ©e l’enfant a manifestĂ© une grande souffrance psychique Ă  laquelle la mĂšre n’a pas su comment rĂ©pondre; ce qui lui confirmait en miroir la rĂ©alitĂ© de son incompĂ©tence. Les premiers mois ont Ă©tĂ© extrĂȘmement difficiles, Ă  tel point qu’elle a prĂ©fĂ©rĂ© le donner en nourrice de jour plutĂŽt que de prolonger un possible congĂ© de maternitĂ© dont elle avait rĂȘvĂ©. 42Les mois passants et la mĂšre rassurĂ©e par la bonne adaptation de l’enfant chez la nourrice, leur relation s’amĂ©liore, mais sur un mode extrĂȘmement fusionnel elle se souvient qu’elle lui cĂ©dait sur tous ses dĂ©sirs J’avais besoin qu’il m’accepte... ». À l’ñge de deux ans, pĂ©riode de la crise d’opposition dans l’émergence de la pulsionnalitĂ© Ɠdipienne, RaphaĂ«l commence Ă  avoir de trĂšs fortes colĂšres la mĂšre avait alors compris qu’elle ne pouvait plus lui cĂ©der toujours et elle commençait Ă  mettre des limites. Cependant, les colĂšres de l’enfant la perturbaient profondĂ©ment, Ă  tel point qu’elle se mettait en colĂšre Ă  son tour et elle se souvient de s’ĂȘtre souvent trouvĂ©e dans le mĂȘme Ă©tat que lui, pour sa plus grande honte. À quatre ans, RaphaĂ«l a un petit frĂšre qui conforte la mĂšre et la rassure dans son rĂŽle et sa fonction maternelle, alors que pour RaphaĂ«l les problĂšmes ne font qu’empirer et durent jusqu’à ce jour tics, difficultĂ©s d’endormissement, Ă©nurĂ©sie, mais surtout, ce qui reste aujourd’hui le symptĂŽme majeur, les Ă©normes colĂšres. 43Le tableau est finement dĂ©crit par la mĂšre qui, Ă  partir de l’analyse qu’elle a entreprise, voudrait soutenir et aider son enfant envers qui elle Ă©prouve une grande culpabilitĂ©, parfois encore haineuse, en mĂȘme temps qu’une grande tendresse. 44La rencontre avec RaphaĂ«l seul est impressionnante il dresse un inventaire extrĂȘmement prĂ©cis et dĂ©taillĂ© de tous ses maux. Les tics concernent une petite chanson, toujours la mĂȘme, qu’il ne peut s’empĂȘcher de rĂ©pĂ©ter Ă  l’infini dont les paroles Ă©voquent un petit bonhomme et qui, Ă  la fin, se clĂŽt sur un raclement de gorge. Cela horripile sa mĂšre, mais il a remarquĂ© qu’il a recours Ă  ce rituel dans de nombreuses situations, hors de sa prĂ©sence. RaphaĂ«l n’a aucune difficultĂ© scolaire, mais son comportement bagarreur, si ce n’est violent dans la cour de rĂ©crĂ©ation, a plusieurs fois provoquĂ© les plaintes des parents des enfants. RaphaĂ«l rapporte ses difficultĂ©s sur le mode de l’aveu. Il est le seul coupable et, Ă  l’entendre, jamais il ne s’exonĂšre sur quelqu’un d’autre de ses problĂšmes. Comme s’il ne pouvait pas projeter le nĂ©gatif hors de lui et qu’il avait Ă  l’endosser totalement. 45L’échange avec lui est cependant facile, RaphaĂ«l parle volontiers et il s’investit d’emblĂ©e dans les projections sur moi d’un transfert Ă  coloration magique, omnipotent, auquel il veut donner toutes ses chances pour ĂȘtre guĂ©ri », selon sa propre expression. De mon cĂŽtĂ©, je sens mon empathie sollicitĂ©e par la souffrance de cet enfant. Je lui propose de dessiner sa famille et je peux constater une organisation de la diffĂ©rence des sexes et des gĂ©nĂ©rations suffisamment claire pour un enfant de cet Ăąge. Le non-usage de la couleur dans le dessin donne cependant une idĂ©e d’un retrait de la vie pulsionnelle, de la rĂ©tention de la vitalitĂ© et de la crĂ©ativitĂ© comme de l’agressivitĂ© mĂȘme si le dessin est structurĂ©, son atmosphĂšre reste triste. 46Je lui propose ensuite de dessiner une scĂšne selon son dĂ©sir et sa fantaisie. Il s’applique Ă  reprĂ©senter un retour Ă  Paris, quand on quitte la maison de campagne ». La premiĂšre partie de l’exĂ©cution du dessin consiste Ă  partager une feuille orientĂ©e horizontalement en deux dans le sens transversal et de ne dessiner que dans sa partie supĂ©rieure. LĂ  encore, RaphaĂ«l ne fait pas usage de couleurs. La moitiĂ© infĂ©rieure de la page, celle que les enfants de son Ăąge utilisent gĂ©nĂ©ralement comme plancher, sol, terre, herbe etc. pour donner une limite vers le bas, sur le dessin de RaphaĂ«l reste absolument vide, il n’y a rien, qu’un blanc qui Ă©veille en moi une certaine angoisse... 47RaphaĂ«l est absorbĂ©, concentrĂ©. Il me tend fiĂšrement son dessin et m’explique que c’est un moment qu’il n’aime pas, quand il faut quitter la campagne pour rentrer Ă  Paris oĂč il n’y a pas d’espace pour jouer dehors, ni de libertĂ© car il faut aller Ă  l’école. Il reprĂ©sente une maison, un arbre, une voiture conduite par son pĂšre qui, de profil, cache sa mĂšre. Son frĂšre et lui sont Ă  l’arriĂšre, on les distingue tous les deux. 48Je suis sollicitĂ©e par le thĂšme de la sĂ©paration qui habite le dessin et par le blanc, ce vide de reprĂ©sentation auquel elle semble a priori renvoyer. La position transfĂ©rentielle induite par le dessin n’est plus dans l’aveu, mais dans l’expression d’un affect douloureux. Je propose Ă  RaphaĂ«l l’idĂ©e que les sĂ©parations doivent ĂȘtre bien douloureuses parce que son dessin nous montre qu’elles ouvrent sur du vide... Il reste un instant rĂȘveur, puis reprend son dessin, le retourne et dessine l’exact symĂ©trique du premier dessin... en miroir. Je suis assez dĂ©concertĂ©e par la rapiditĂ© et l’efficacitĂ© de sa rĂ©action visant Ă  combler le vide de la sĂ©paration... Il m’explique fort intelligemment, que devant la maison, il y a un lac, et la scĂšne se reflĂšte dans l’eau ». Je ne regrette pas mon intervention peut-ĂȘtre trop rapide, car elle m’a montrĂ© sa mobilitĂ© dĂ©fensive et le travail du dĂ©ni par le retour dans l’indiffĂ©renciĂ© du mĂȘme. 49Dans la poursuite des entretiens prĂ©liminaires, en vue de ce que j’envisageais dĂ©jĂ  comme une probable demande de psychothĂ©rapie pour RaphaĂ«l, quelle ne fut pas ma surprise de dĂ©couvrir que le pĂšre n’avait pas Ă©tĂ© informĂ© de la dĂ©marche entreprise par la mĂšre, qu’il Ă©tait tout Ă  fait opposĂ© Ă  ce que son fils soit confiĂ© Ă  une personne extĂ©rieure Ă  la famille, et qu’il allait s’en occuper lui-mĂȘme, en faisant le projet de travailler un peu moins... Les entretiens ont donc pris fin sur ce refus paternel sur lequel il n’a pas Ă©tĂ© possible de revenir. 50Que dire de cette sĂ©quence et en quoi illustre-t-elle la question du double telle que j’ai essayĂ© de la dĂ©velopper ? 51Du point de vue de son dĂ©veloppement psychique, RaphaĂ«l apparaĂźt comme un grand blessĂ© narcissique la matrice relationnelle prĂ©coce n’a pas Ă©tĂ© suffisamment nourrissante et Ă©tayante pour permettre au moi de se constituer des limites diffĂ©renciĂ©es, une identitĂ© autonome et solide dans sa confrontation aux remises en question que sont les Ă©preuves de diffĂ©renciation de son altĂ©ritĂ© dans les conflits avec les autres et sa mĂšre en particulier. Entre sa mĂšre et lui, on dirait que la folie Ă  deux de la relation primaire, qui avait pour fonction d’assurer les conditions symboliques d’un inceste Ă©rotique structurant, est encore prĂ©sente dans un processus de rĂ©pĂ©tition sans fin la dualitĂ© en boucle n’ouvre sur aucune dimension d’inconnu, comme dans l’image du serpent qui se mord la queue, tout se rĂ©pĂšte Ă  l’identique. L’énergie en jeu est Ă©norme, d’une violence inouĂŻe, et pourtant elle s’absorbe et s’annule. On pourrait dire que tout se passe entre eux comme si l’inceste des origines se reprĂ©sentait, toujours revĂ©cu dans cet Ă©quivalent de scĂšne de mĂ©nage » pour qu’enfin une issue inattendue surgisse. L’issue serait la sortie du miroir mortifĂšre c’est-Ă -dire la diffĂ©renciation entre l’inconscient maternel et celui de l’enfant pour la mĂšre, ce serait que son enfant devienne un autre, un Ă©tranger familier, qui pourrait vivre et intĂ©grer cette part d’étrangetĂ© en lui-mĂȘme, non comme une sĂ©paration qui dĂ©bouche sur le vide, mais comme une part d’inconnu qui lui ouvre l’accĂšs Ă  sa position de sujet. La rĂ©action de RaphaĂ«l Ă  la sĂ©paration indique que sa position de sujet n’est pas Ă©tablie la sĂ©paration entre soi et l’autre n’enclenche pas la crĂ©ativitĂ© du symbolique, mais elle appelle la froideur glacĂ©e du symĂ©trique. 52Le moi de l’enfant n’a pas trouvĂ© le recours d’une organisation dĂ©fensive de type persona. On rencontre parfois en effet, dans nos cabinets ces enfants metteurs en scĂšne de rĂ©assurance, ces enfants trop sages qui soignent leur mĂšre en s’adaptant admirablement Ă  sa pathologie, comme dans le complexe de la mĂšre morte d’AndrĂ© Green. 53Ici, le moi de l’enfant est si peu diffĂ©renciĂ© qu’il n’a, en fait, pas pu mettre en place de dĂ©fenses efficaces RaphaĂ«l ne trouve pas sa place dans la communautĂ© de ses pairs ni avec ses parents. Dans ces conditions, le recours Ă  l’archaĂŻcitĂ© nous amĂšne Ă  parler plus volontiers de dĂ©fenses du soi; elles sont peu adaptĂ©es Ă  la rĂ©alitĂ© externe et leurs importants effets de dĂ©personnalisation touchent au registre psychotique. Elles ont pour fonction de construire une carapace rigide autour du projet d’individuation du soi – promoteur du moi. Ces dĂ©fenses ne permettent que peu de contacts avec l’autre, si ce n’est sur un mode stĂ©rĂ©otypĂ©, rĂ©pĂ©titif, ou agressif. La maturation affective du sujet est comme arrĂȘtĂ©e. La psychĂ© de l’enfant est possĂ©dĂ©e par l’ombre de sa mĂšre il se comporte comme elle, lui renvoie en miroir sa propre ombre, sous forme d’échec, de violence, d’incomprĂ©hension et elle sent qu’elle risque de rejeter son fils de plus en plus fortement. 54Du point de vue de la mĂšre, on pourrait dire que pour des raisons que nous ignorons, la relation Ă  son enfant n’a pas pu se mettre en route selon ce processus trĂšs particulier de l’attachement. Il implique une forte dimension instinctuelle, c’est-Ă -dire une rĂ©grĂ©dience des limites et du contrĂŽle du moi la folie Ă  deux, afin d’assurer l’activation des schĂšmes de comportement universels liĂ©s Ă  la fonction maternelle qui permet au moi et Ă  l’inconscient d’ĂȘtre possĂ©dĂ©s par l’archĂ©type, dans sa dimension constructive. L’archĂ©type du maternel, quand il s’active naturellement met la mĂšre dans la situation de jouer le jeu, en quelque sorte. Ici, une persona de mĂšre fait dĂ©faut, persona au sens positif d’intermĂ©diaire entre sa psychĂ© et la vie physico-psychique de son enfant, et ce d’autant plus lourdement que le mĂ©tier de cette femme en relation avec la petite enfance lui avait toujours fait penser qu’elle saurait ĂȘtre une bonne mĂšre pour ses enfants Ă  venir et qu’elle s’était vue confortĂ©e dans cette image par l’investissement unanime des deux familles. 55Mais ce qu’elle a donnĂ© Ă  sentir et Ă  connaĂźtre Ă  son enfant a Ă©tĂ© un mode de communication et de relation basĂ© sur la dĂ©tresse, la culpabilitĂ©, l’insatisfaction et sans doute une rage secrĂšte contre celui qui l’empĂȘchait d’ĂȘtre une mĂšre selon ses attentes idĂ©ales. Face Ă  ce complexe maternel destructeur, la vie prĂ©coce du bĂ©bĂ© RaphaĂ«l va rencontrer une mĂšre sans persona, incapable d’offrir une scĂšne Ă  son bĂ©bĂ© sur laquelle dĂ©ployer les affects mutuels et narcissisant dont ils ont tous les deux besoins. 56L’enfant est violemment exposĂ© aux contenus d’ombre qui habitent la psychĂ© maternelle en deçà des attentes idĂ©ales du collectif auxquelles elle est identifiĂ©e. Elle est obligĂ©e de l’éloigner d’elle pour le protĂ©ger. L’identitĂ© de l’enfant va se construire sur le socle d’une identification nĂ©gative et se nourrir d’un continuel partage d’expĂ©riences de dĂ©plaisir, ce qui va orienter la construction de son moi et de ses dĂ©fenses. Il s’agit d’un rapport en double miroir, dans lequel il n’y a pas d’espace pour que la mĂšre signifie Ă  l’enfant sa position valorisante de sujet, Ă  la fois comme elle et diffĂ©rent d’elle, sauf Ă  l’éloigner d’elle. La mutualitĂ©, dont parle Winnicott, n’existe pas suffisamment dans leur relation; la rĂ©ciprocitĂ© sur le versant du plaisir et de la gratification n’est pas suffisante, et par consĂ©quent, elle ne pourra pas les transformer progressivement en deux individualitĂ©s – sĂ©parĂ©es et cependant en relation. 57On pourrait dire que les conditions banales de la relation primaire lorsqu’elles imposent si peu de diffĂ©renciation entre la mĂšre et son bĂ©bĂ©, la construction du moi de l’enfant absorbe par identification et de maniĂšre massive, les contenus de la psychĂ© inconsciente maternelle. Dans le cas de RaphaĂ«l et de sa mĂšre, ces contenus nous semblent renvoyer de maniĂšre dominante Ă  des reprĂ©sentations d’insĂ©curitĂ© et de dĂ©tresse, qui sont renvoyĂ©es en miroir Ă  la mĂšre par son enfant, sans qu’elle puisse les dĂ©toxiquer », mais qui, au contraire, l’angoissent un peu plus... Il n’est pas indiffĂ©rent de constater que dĂšs qu’elle a entamĂ© un travail d’analyse pour elle-mĂȘme, c’est-Ă -dire qu’un tiers est entrĂ© en jeu, la mĂšre peut alors faire exister son enfant en tant que sujet et souhaiter qu’il puisse Ă©laborer, comme elle, avec un tiers analyste, sa part d’enfant de leur problĂ©matique mutuelle. 58Comment comprendre maintenant la symptomatologie de l’enfant et son dessin ? Étant donnĂ© que ces entretiens prĂ©liminaires n’ont pas eu la suite prĂ©vue d’une thĂ©rapie, les rĂ©flexions qui vont suivre n’ont pas d’autre statut que celui d’hypothĂšses diagnostiques. 59RaphaĂ«l m’a frappĂ©e d’emblĂ©e par sa capacitĂ© Ă  prendre ses difficultĂ©s Ă  son propre compte, culpabilitĂ© qui pour ses 8 ans m’a paru tout Ă  fait suspecte. La bulle fusionnelle d’indiffĂ©renciation, fortement teintĂ©e de nĂ©gativitĂ©, dans laquelle il a grandi n’a sans doute pas permis Ă  son jeune moi d’expĂ©rimenter la sortie de la dimension du double rĂ©gnant naturellement dans la relation primaire, au profit d’un moi je valorisĂ© et valorisant, qui aurait dĂ» s’ériger dans la diffĂ©renciation, donnant ainsi forme et contenu aux besoins du projet de croissance du soi... 60Ce n’était pas tant la culpabilitĂ© du bouc Ă©missaire dans laquelle il se reprĂ©sentait, mais bien l’absence d’autre qui Ă©tait troublante dans son systĂšme de reprĂ©sentation de lui-mĂȘme et de son monde. Pourtant, tous les ingrĂ©dients pour une juste projection phobique sur l’autre Ă©taient Ă  sa disposition, depuis le petit frĂšre casse-pieds, en passant par les copains bagarreurs, ou les parents trop sĂ©vĂšres, etc. Pas de projection, pas de tiers, pas d’échappatoire nĂ©vrotique dans ce face Ă  face psychique avec et dans l’ombre de la mĂšre. On pense immanquablement au regard captateur de MĂ©duse. 61Il me paraĂźt tout Ă  fait intĂ©ressant de considĂ©rer les modalitĂ©s dĂ©fensives mises en place par l’inconscient de l’enfant comme tentatives pour se protĂ©ger dans cette fusion meurtriĂšre. L’expĂ©rience du complexe maternel nĂ©gatif invente des solutions, Ă  la fois pour exprimer le conflit interne et pour le solutionner. 62D’emblĂ©e, j’ai Ă©tĂ© frappĂ©e par l’équivalent symbolique entre l’altĂ©ritĂ© manquante dans la relation entre la mĂšre et son fils et la thĂ©matique du tic. Il s’agit d’une chansonnette, une ritournelle, comme ces berceuses rĂ©pĂ©titives et rassurantes qui se chantonnent autour des berceaux, mais qui racontent souvent des histoires terribles, pour exorciser la peur. Celle-ci met en scĂšne un petit bonhomme sans nom qui habite dans la tĂȘte de RaphaĂ«l. Si l’on considĂšre l’aspect prospectif du complexe, on voit que le petit bonhomme en question pourrait bien ĂȘtre absolument nĂ©cessaire pour Ă©chapper aux dangers de l’emprise maternelle; dans la rĂ©alitĂ©, la mĂšre est horripilĂ©e. Inconsciemment, quelque chose s’impose Ă  RaphaĂ«l sur le mode du tic, et cela marque une distance, conflictuelle, certes, avec sa mĂšre. On pourrait dire que le tic fabrique de la diffĂ©renciation lĂ  oĂč le fantasme maternel semble demander toujours plus de ressemblance... Mais sur le plan symbolique, le tic est bonhomme, c’est-Ă -dire Ă  la fois homme bon, mais Ă©galement un masculin toujours prĂ©sent, toujours disponible, dans son habillage mythologique. Quand RaphaĂ«l m’en a parlĂ©, l’image du petit bonhomme sculptĂ© dans sa rĂšgle par le jeune Jung et cachĂ© dans le grenier s’est imposĂ©e Ă  moi. 63Mais Ă©videmment, on ne peut pas Ă©luder la question du pĂšre, face Ă  ce petit bonhomme. On pourrait l’entendre comme un appel au pĂšre, singuliĂšrement manquant dans le couple mĂšre-fils. Je l’ai Ă©galement entendu comme une chanson magique pour ne pas dĂ©sespĂ©rer de faire venir un secours masculin paternel. Et ce complexe paternel fragile Ă©tait restĂ© disponible au moi, Ă  tel point qu’il pouvait ĂȘtre projetĂ© dans le transfert sur la proposition thĂ©rapeutique que je reprĂ©sentais pour RaphaĂ«l. Il voulait que je le guĂ©risse... 64À propos des colĂšres, comme du raclement de gorge qui ponctue la chansonnette du petit bonhomme, dans le travail avec les enfants aussi bien qu’avec les adultes, on constate souvent que l’explosion de colĂšre est la parade dĂ©fensive pour se protĂ©ger d’une expĂ©rience de dĂ©personnalisation. Les sentiments de frustration ou d’impuissance qui dĂ©clenchent la crise viennent rencontrer la fragilitĂ© identitaire, lĂ  oĂč la diffĂ©rence entre soi et l’autre est insuffisamment arrimĂ©e au sentiment de valeur. La colĂšre vient alors relancer le sentiment d’exister grĂące Ă  l’expression dans le corps et tient Ă  distance les affects de dĂ©personnalisation. Mes colĂšres m’ont sauvĂ©, elle me donnaient la certitude que je n’étais pas mort » se souvient un homme en analyse. 65RaphaĂ«l est en effet habitĂ© par une violence qui ne concerne pas tant une saine rivalitĂ© avec ses pairs, qui le rendrait bagarreur dans les cours de rĂ©crĂ©ation; non, c’est plutĂŽt la violence du lien incestueux Ă  la mĂšre qui l’anime, ce double qui le fait disparaĂźtre dans l’indiffĂ©renciĂ© et qu’il tente dĂ©sespĂ©rĂ©ment de nous faire entendre. AssignĂ© Ă  une place doublement symĂ©trique de sa mĂšre, le projet du sujet masculin en RaphaĂ«l Ă©tait encore inhabitĂ©, irreprĂ©sentable, vide. Son pĂšre n’était pas prĂȘt Ă  ce que son fils rencontre et se confronte Ă  cet autre double, Ă  la fois proche et inconnu qu’est l’analyste. Mais peut-ĂȘtre le refus du pĂšre Ă©tait-il liĂ© Ă  une nouvelle comprĂ©hension de cette dimension d’identification entre pĂšre et fils, dont sans doute, lui aussi avait manquĂ©... Notes [1] Jung Ma vie, souvenirs rĂȘves et pensĂ©es, recueillis par Aniela JaffĂ©, trad. R. Cahen, et Y. Le Lay, Paris, Gallimard, p. 71,1973. [2] Jung Psychologie et pathologie des phĂ©nomĂšnes dits occultes », in L’ÉnergĂ©tique psychique, trad. Y. Le Lay, GenĂšve, Librairie de l’UniversitĂ© Georg, 1981. [3] Le contenu complexuel demeure en quelque sorte entre l’inconscient et le conscient comme en clair obscur; il est ressenti, certes par le sujet, d’une part comme appartenant Ă  sa conscience ou ayant des affinitĂ©s avec elle; mais d’autre part il reste une existence autonome [...] qui en tout cas, n’obĂ©it pas nĂ©cessairement aux intentions subjectives ». Jung 1964. Dialectique du moi et de l’inconscient, trad. R. Cahen, Paris, Gallimard, p. 135. [4] Sur le sens spĂ©cifique de ce concept, voir le glossaire dans Agnel A., Jung, la passion de l’autre, Toulouse, Milan, 2004. [5] Jung Psychologie et pathologie des phĂ©nomĂšnes dits occultes », L’ÉnergĂ©tique psychique, op. cit., p. 207. [6] Jung MĂ©tamorphoses et symboles de l’inconscient revu et reĂ©ditĂ© sous le titre MĂ©tamorphoses de l’ñme et ses symboles, trad. Y. Le Lay, GenĂšve, Librairie de l’UniversitĂ© Georg, 1953. [7] Jung & Riklin F., Experimentelle Untersuchung ĂŒber Assoziationen Gesunder », Gesammelte Werke, 2, Olten & Freiburg im Breisgau, Walter Verlag. [8] Burghölzli hospital records of Sabina Spielrein, premiĂšre publication Sabina Spielrein, Jung’s patient at the Burghölzli », MINDER B. 1994, in Luzifer-Amor, Zeitschrift zur Geschichte der Psychoanalyse, Vol 7, n°14, puis Journal of analytical psychology, Vol. 46, n° 1, January 2001, p. 27. [9] Jung 1933, Die Beziehungen zwischen dem Ich und dem Unbewussten, Dialectique du moi et de l’inconscient, trad. R. Cahen, Paris, Gallimard, 1964, pp. 157-158. [10] Jung Collected Works 8, § 253, citĂ© par Pieri, Dizionario junghiano, Torino, Bollatti Boringhieri, entrĂ©e Scissione clivage, dissociation, 1998. [11] Botella C. & S., La dynamique du double », in Le double, Revue française de psychanalyse, monographie sous la direction de C. Couvreur, Paris, 1995. [12] Ibid., p. 80. [13] McGuire W., Analytical psychology. Notes on the seminar given in 1925 by Jung, Princeton, Princeton University Press, 1989, pp. 22-23. [14] Jung 1971 La dissociabilitĂ© de la psychĂ© », Les racines de la conscience, trad. Y. Le Lay, Paris, Buchet/Chastel, p. 486. [15] Ibid. [16] Agnel A., Jung, la passion de l’autre, op. cit., p. 21. [17] Humbert 1983 Jung, Paris, Éditions universitaires, p. 54, réédition Hachette, 2004. [18] Ibid., p. 54. [19] Allain-DuprĂ© B. et Maffei G., Il doppio e l’estraneo nella costituzione dell’identitĂ  », Psicoanalisi e Metodo, L’incontro con l’altro, N° 1, Pisa, Edizioni ETS, 2001. [20] Vieljeux J., La persona, Ă©tude thĂ©orique du concept », in Cahiers jungiens de psychanalyse, La persona, n° 58,1988, p. 4. [21] Abram J., Le langage de Winnicott. Dictionnaire explicatif des termes winnicottiens, trad. C. Athanassiou-Popesco, Paris, Éditions Popesco, 2001, p. 304. [22] Vieljeux J., op. cit., p. 6. [23] Mattei B., Chronique Rebonds, Un miroir tendu Ă  la RĂ©publique », in LibĂ©ration, 20 juillet 2004. [24] Ibid., [25] Agnel A., op. cit., p. 55. [26] Humbert L’homme aux prises avec l’inconscient. RĂ©flexions sur l’approche jungienne, Paris, Retz, 1992, p. 27. [27] Ibid., p. 29. [28] Ibid., p. 25.
Ily a de la glace d’eau en surface et il y a de l’eau en profondeur. [] On sait qu’il y a un ocĂ©an sous la couche de glace, grĂące Ă  des mesures indirectes. Par contre, nous n’avons
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Latentation du discours Ă©tait pourtant d’autant plus grande que les hommes qu’il filme sont trĂšs largement invisibles et inaudibles – et doublement, dans la mesure oĂč ils s’expriment dans des langues que l’on ne comprend pas – et l’on pourrait penser devoir parler pour eux. Montrer plutĂŽt que parler donc, et laisser parler. Refuser les simplifications et
PubliĂ© le 03/02/2016 Ă  17h28 , mis Ă  jour le 05/08/2020 Ă  16h25 Votre Ɠil est rouge, larmoyant, il vous dĂ©mange... Vous avez trĂšs probablement une conjonctivite. Bien que bĂ©nigne, cette inflammation de l'Ɠil ne doit cependant pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©e des complications sont possibles, lesquelles peuvent endommager la vision. Explications. Qu'est-ce que la conjonctivite ? La conjonctivite est une maladie trĂšs banale, qui touche beaucoup de personnes. Elle correspond Ă  une infection de la membrane transparente la conjonctive. Elle recouvre l'intĂ©rieur des paupiĂšres et tapisse une partie du globe oculaire, couvrant le banc de l'oeil. Elle est souvent bĂ©nigne, mais doit ĂȘtre traitĂ©e. Plusieurs causes La conjonctives peut avoir plusieurs causes. Elle est en gĂ©nĂ©ral due À un virus adĂ©novirus ;À une bactĂ©rie staphylocoque, streptocoque, pneumocoque, Haemophilus ;Il existe aussi des conjonctivites d'origine allergique. Oeil gonflĂ©, rouge, pus... ReconnaĂźtre les symptĂŽmes Toutes les conjonctivites se manifestent par une rougeur de l'Ɠil et par une vision brouillĂ©e, comme lorsque l'on a pleurĂ©. L'acuitĂ© visuelle n'est cependant jamais rĂ©duite. Selon l'origine de l'inflammation, d'autres symptĂŽmes peuvent apparaĂźtre, permettant d'en dĂ©duire la cause En cas de conjonctivite allergique, les deux yeux sont atteints. Ils dĂ©mangent, sont gonflĂ©s et larmoyants. Pour la traiter, il faut rechercher les causes de l'allergie, le plus souvent des pollens de graminĂ©es, d'arbres ou d'herbacĂ©es, et les traiter ;La conjonctivite d'irritation est due au contact survenu entre l'Ɠil et un produit irritant, comme des collyres, des produits d'entretien des lentilles de contact, des shampoings, etc. L'Ɠil devient rouge, elle entraĂźne des dĂ©mangeaisons mais pas de sĂ©crĂ©tions purulentes. Les deux yeux ne sont pas forcĂ©ment touchĂ©s ;La conjonctivite virale provoque sensiblement les mĂȘmes symptĂŽmes que la prĂ©cĂ©dente, auxquels s'ajoute gĂ©nĂ©ralement un Ă©coulement clair ;La conjonctivite bactĂ©rienne, en revanche, n'affecte gĂ©nĂ©ralement qu'un seul Ɠil. Elle est le plus souvent due Ă  un streptocoque ou un staphylocoque. La personne touchĂ©e a la sensation d'avoir un corps Ă©tranger dans l'Ɠil et surtout, ses paupiĂšres sont collĂ©es au rĂ©veil par la sĂ©crĂ©tion de pus. À ne pas confondre avec d'autres maladies Certains symptĂŽmes de la conjonctivite, notamment le rougeoiement de l'Ɠil, peuvent avoir d'autres causes. Il est important de les identifier, car si la conjonctivite est bĂ©nigne, d'autres maladies, plus graves, peuvent endommager la vision et nĂ©cessitent un traitement en urgence. À la diffĂ©rence de la conjonctivite, elles sont le plus souvent douloureuses et entraĂźnent une baisse de la vision. C'est le cas notamment de La kĂ©ratite infection de la cornĂ©e ;L'uvĂ©ite infection de l'uvĂ©e ;Le glaucome augmentation de la pression interne de l'Ɠil qui peut se traduire par des douleurs et une diminution du champ visuel. En cas de doute, consultez rapidement votre mĂ©decin. Your browser cannot play this video. Les possibles complications Le plus frĂ©quemment, les conjonctivites, notamment virales, n'ont aucune gravitĂ© et disparaissent en quelques jours. Cependant, elles tendent parfois Ă  se bilatĂ©raliser atteindre les deux yeux. C'est pourquoi il faudra utiliser de prĂ©fĂ©rence un collyre par Ɠil pour la traiter. Non traitĂ©e, une conjonctivite expose Ă  des risques de complications graves, comme une inflammation de la cornĂ©e, qui peut affecter la vision. Il est donc indispensable de consulter sans attendre votre mĂ©decin afin qu'il examine vos yeux et dĂ©termine la prise en charge. Quels traitements ? Le traitement de la conjonctivite dĂ©pend de sa cause Si elle est d'origine allergique, il faut rechercher les allergĂšnes en cause et Ă©viter de s'y exposer. De simples collyres Ă  base d'antihistaminiques suffisent Ă  traiter le problĂšme ;Pour les conjonctivites d'irritation, il suffit gĂ©nĂ©ralement de rincer l'Ɠil pour le dĂ©barrasser de la substance irritante. Le problĂšme disparaĂźt alors en moins de 24 heures. Si les yeux sont secs, des larmes artificielles permettent de diminuer l'irritation ;Comme pour toutes les infections dues Ă  un virus, il n'existe aucun traitement contre la conjonctivite virale. Nettoyez votre Ɠil ou vos yeux rĂ©guliĂšrement Ă  l'aide de sĂ©rum physiologique et essuyez-les avec un mouchoir jetable ou une compresse stĂ©rile. Le froid apportant une sensation apaisante, vous pouvez appliquer des compresses d'eau fraĂźche. Si le virus en cause est le virus de l'herpĂšs, le mĂ©decin peut Ă©ventuellement vous proposer des mĂ©dicaments antiviraux ;Face Ă  une conjonctivite bactĂ©rienne, un lavage des yeux au sĂ©rum physiologique associĂ© Ă  un antiseptique suffit dans la plupart des cas. Un collyre antibiotique n'est prescrit que dans les formes graves, avec photophobie, ƓdĂšme de l'Ɠil et des paupiĂšres, sĂ©crĂ©tions purulentes importantes et baisse de la vision ; À voir aussi La conjonctivite chez le bĂ©bĂ© La conjonctivite Ă  Chalymidia trachomatis des nouveau-nĂ©s Certaines formes de conjonctivite sont plus graves. Pendant la grossesse, l’infection Ă  chlamydia peut ĂȘtre transmise de la mĂšre Ă  l’enfant et provoquer une conjonctivite Ă  Chlamydia trachomatis chez le nouveau-nĂ©. Un dĂ©faut d'hygiĂšne est souvent impliquĂ©, qui peuvent ĂȘtre prĂ©venues par le nettoyage des mains et disparaissent facilement lorsqu'elles sont traitĂ©es rapidement par application d'antibiotiques. Quel traitement en cas de conjonctivite chez le bĂ©bĂ© ? Chez les nourrissons en revanche, toute conjonctivite doit ĂȘtre traitĂ©e par un antibiotique local. Comme il peut ĂȘtre difficile d'administrer des gouttes dans les yeux d'un bĂ©bĂ©, il existe une pommade oculaire antibiotique Ă  l'efficacitĂ© comparable. Qu'elle soit virale ou bactĂ©rienne, la conjonctivite est trĂšs contagieuse. Il faut donc ĂȘtre trĂšs attentif Ă  ne pas transmettre le germe ou Ă  ne pas l'attraper. Il suffit d'appliquer plusieurs mesures de prĂ©caution Lavez-vous soigneusement et rĂ©guliĂšrement les mains au cours de la journĂ©e ;Ne touchez pas vos yeux ;Changez de serviette et de gant de toilette rĂ©guliĂšrement et si vous ĂȘtes contaminĂ©, tous les jours jusqu'Ă  la guĂ©rison ! ; Ne partagez pas votre linge de toilette avec autrui ; Changez Ă©galement vos draps et vos taies d'oreiller rĂ©guliĂšrement si vous ĂȘtes contaminĂ©, tous les jours jusqu'Ă  la guĂ©rison ! ; Si vous ĂȘtes atteinte de conjonctivite, pensez Ă  jeter vos produits de beautĂ© ayant Ă©tĂ© en contact avec vos yeux et Ă©vitez de les prĂȘter Ă  vos amies. Consulter en ligne un ophtalmologue En cas de conjonctivite, si vous portez des lentilles de contact, abandonnez-les quelques jours et portez vos lunettes jusqu'Ă  complĂšte guĂ©rison. Attendez 24h aprĂšs la fin du traitement pour remettre vos lentilles. Utilisez une nouvelle paire si elles sont jetables et dĂ©sinfecter les lentilles rigides avant de les remettre. Nettoyez rĂ©guliĂšrement leur boitier Ă  l'aide du liquide de conservation, sĂ©chez-le bien et changez-le frĂ©quemment. Dans tous les cas, Ă©vitez de vous frotter l'Ɠil ou les yeux, vous ne feriez qu'aggraver l'inflammation et risqueriez de contaminer votre entourage. Diapo 10 choses Ă  savoir sur vos yeux

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A quoi ça sert la grammaire ?La langue française, Ă  la diffĂ©rence de l’espagnol et parfois de l’anglais, n’est pas une langue transparente » les accords ne s’entendent pas toujours Ă  l’oral ; qu’il s’agisse des accords dans le groupe nominal l’adjectif avec son nom ou de l’accord du verbe avec son sujet. D’autre part, il existe dans notre langue de nombreux homophones grammaticaux on/ont, a/Ă , et/est, ses/ces/c’est
Ainsi, pour savoir sur quels mots et dans quelles conditions les rĂšgles d’accord s’appliquent, l’élĂšve a besoin de connaĂźtre la nature et la fonction de chacun de ces un Ă©lĂšve Ă©crit Ses Sacha qui et arriver premier et qui fais la fĂȘte », on peut parier que le lecteur de cette phrase aura du mal Ă  comprendre C’est Sacha qui est arrivĂ© premier et qui fait la fĂȘte ».C’est Ă  la bonne orthographe des homophones grammaticaux ses/c’est, et/est et des terminaisons des verbes Ă©/er, fais/fait que l’on peut Ă©valuer si l’élĂšve a su les identifier orthographier les bons mots nĂ©cessite de connaĂźtre et reconnaĂźtre leur classe grammaticale leur nature.Il est important de faire passer le message suivant aux enfants on n’apprend pas la grammaire pour la grammaire », mais pour maĂźtriser l’orthographe, la lecture et la comprĂ©hension. Savoir reconnaĂźtre les natures et les fonctions des mots permet d’ĂȘtre plus Ă  l’aise pour comprendre un texte, et pour se faire comprendre, Ă  l’écrit comme Ă  l’ quoi la grammaire? La phrase Depuis le CE2, les Ă©lĂšves savent transformer une phrase affirmative en phrase nĂ©gative et vice versa ; ils savent Ă©galement les transformer en phrase CM1, ils apprennent Ă  construire des phrases injonctives ou impĂ©ratives. Depuis le CE2, les Ă©lĂšves savent identifier un verbe conjuguĂ© dans une phrase simple et donner son infinitif ; en CM1, ils apprennent Ă  le faire dans des phrases complexes plusieurs verbes conjuguĂ©s. Les classes de mots = La nature des mots Au cours du cycle, les Ă©lĂšves vont apprendre Ă  reconnaĂźtre progressivement de plus en plus de natures de mots. Voici le tableau des repĂšres annuels de progression des natures que votre enfant doit connaĂźtre avant, pendant et aprĂšs son CM1 chaque colonne indique les nouveautĂ©s par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente CompĂ©tences CE2 CM1 CM2 ReconnaĂźtre la nature des mots le verbe, le nom propre et commun, le pronom personnel sujet, l’adjectif qualificatif, les articles indĂ©finis et dĂ©finis. les dĂ©terminants dĂ©monstratifs et possessifs, les pronoms personnels sujet, certains adverbes de temps, lieu et de cause, les conjonctions de coordination mais, ou, et donc, or, ni, car. les pronoms personnels COD et COI, les pronoms possessifs, dĂ©monstratifs et relatifs, les prĂ©positions, les mots de liaison conjonctions de coordination, adverbes ou locutions adverbiales exprimant le temps, le lieu et la cause. Les fonctions Depuis le CE2, les Ă©lĂšves savent Ă©tablir la diffĂ©rence entre une classe grammaticale ou nature de mot et une classe grammaticale dĂ©termine l’identitĂ© d’un mot tandis que sa fonction indique son rĂŽle dans la phrase. C’est la diffĂ©rence entre qui vous ĂȘtes et ce que vous nom aura toujours la mĂȘme nature mais des fonctions diffĂ©rentes selon les phrases. Exemple - L'enfant mange un gĂąteau Nature de gĂąteau nom commun Fonction de gĂąteau complĂ©ment d'objet direct du verbe manger - Le gĂąteau d’anniversaire est trĂšs rĂ©ussi ! Nature de gĂąteau nom commun Fonction de gĂąteau sujet du verbe ĂȘtre L'apprentissage des principales fonctions que les Ă©lĂšves doivent reconnaĂźtre sont rĂ©parties progressivement tout au long des annĂ©es. Le tableau ci-dessous indique les repĂšres annuels officiels de progression, mais sachez qu'un certain nombre de professeurs vont parfois au-delĂ  de ces repĂšres CompĂ©tences CE2 CM1 CM2 ReconnaĂźtre les fonctions le verbe, le sujet qu’il soit nom, groupe nominal ou pronom personnel, les complĂ©ment sans distinction. l'attribut du sujet, les complĂ©ments d'objet sans distinguer COD et COI, les complĂ©ments circonstanciels sans les distinguer. le COD le COI le CC de temps le CC de lieu le CC de cause l'attribut du sujet Analyser les fonctions Ă  l’intĂ©rieur du groupe nominal le nom il est le noyau du groupe nominal le dĂ©terminant article dĂ©fini ou indĂ©fini il dĂ©termine le nom l’adjectif qualificatif il qualifie le nom qu’il accompagne. le complĂ©ment du nom l'Ă©pithĂšte Par ailleurs, depuis le CE2, les Ă©lĂšves savent que l’on peut enrichir un nom Ă  l’aide d’un adjectif qualificatif ou d’un complĂ©ment du nom, que ces deux possibilitĂ©s sont Ă©quivalentes et peuvent se substituer l’une Ă  l’autre. Exemple le rĂȘve nocturne adjectif Ă©pithĂšte / le rĂȘve de la nuit complĂ©ment du nom.Le verbeDepuis le CE2, les Ă©lĂšves sont capables de repĂ©rer si une action est passĂ©e, prĂ©sente ou future et ils se contentent d’apprendre la conjugaison de trois temps simples de l’indicatif prĂ©sent, futur, imparfait et du passĂ© composĂ© pour les verbes du 1er groupe, "ĂȘtre" et "avoir" et certains verbes irrĂ©guliers du 3Ăšme CM1, les Ă©lĂšves apprennent la notion d’antĂ©rioritĂ© d’un fait passĂ© par rapport Ă  un fait prĂ©sent et sont capables de distinguer un temps simple et un temps composĂ© construit Ă  l’aide d’un auxiliaire. Ils mĂ©morisent Ă©galement la conjugaison des verbes du 2Ăšme groupe pour les temps Ă©tudiĂ©s au le tableau des repĂšres annuels de progression de ce que votre enfant doit connaĂźtre avant, pendant et aprĂšs son CM1 chaque colonne indique les nouveautĂ©s par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente CompĂ©tences CE2 CM1 CM2 Temps Ă  apprendre prĂ©sent, futur, imparfait, passĂ© composĂ©. plus-que-parfait, passĂ© simple. Conjugaison Ă  maĂźtriser les verbes des premier groupe, certains verbes irrĂ©guliers frĂ©quemment utilisĂ©s en plus d’ĂȘtre et avoir aller, dire, faire, pouvoir, partir, prendre, venir, voir, vouloir, les verbes "ĂȘtre" et "avoir". verbes du deuxiĂšme groupe Ces conjugaisons sont Ă  connaĂźtre par cƓur ce n’est pas une partie de plaisir mais c’est indispensable ! et Ă  rĂ©viser constamment, afin d’aider les Ă©lĂšves Ă  maĂźtriser les irrĂ©gularitĂ©s et autres cas particuliers » de chaque temps et chaque type de verbe. Ainsi, lorsque votre enfant apprend la conjugaison du prĂ©sent des verbes du premier groupe, il faut lui apprendre Ă  repĂ©rer les particularitĂ©s de verbes tels que ceux en cer » au prĂ©sent comme balancer nous balançons ou les verbes en ier » comme oublier il oublie, etc
Au CM1, les Ă©lĂšves ont dĂ©couvert les notions de temps simple conjugaison formĂ©e avec un seul verbe et de temps composĂ© conjugaison formĂ©e avec un participe passĂ© et un auxiliaire. Ils prennent conscience de la diffĂ©rence entre un auxiliaire et un verbe. Plus vite les Ă©lĂšves seront entraĂźnĂ©s Ă  les repĂ©rer, moins ils commettront d’erreur. Les manuels de français sont en gĂ©nĂ©ral trĂšs complets de ce point de pouvez Ă©galement aider consulter notre fiche Comment Ă©viter les piĂšges de la conjugaisons au cycle accordsDepuis le CE2, les Ă©lĂšves sont capables d’accorder le verbe avec son sujet, le dĂ©terminant et l’adjectif avec leur CM1, les Ă©lĂšves savent accorder l’adjectif avec son nom. Ils connaissent Ă©galement la rĂšgle de l’accord du participe passĂ© dans les verbes construits avec ĂȘtre » exception faite des verbes pronominaux, c'est Ă  dire les verbes construits avec un pronom rĂ©flĂ©chi "se" comme "s'enfuir".Si votre enfant Ă©prouve des difficultĂ©s persistantes Ă  appliquer les rĂšgles des accords, un entraĂźnement systĂ©matique Ă  repĂ©rer le nom auquel un adjectif est reliĂ© ou le sujet de chaque verbe est indispensable, en matĂ©rialisant cette relation par une flĂšche. Ces petits travaux frĂ©quents de recherche de la chaĂźne des accords, qui nĂ©cessitent Ă  chaque fois de justifier les choix, permettent d’installer des attention ! Ces exercices ne seront efficaces que si votre enfant sait correctement identifier la nature des mots, sinon la rĂšgle des accords n’a pas de sens pour lui. Exemple d’accord du verbe avec son sujet L’enfant mange la glace avec gourmandise. Explication de la dĂ©marche 1 Je cherche le sujet du verbe en me posant la question Qui est-ce qui
 ? »Qui est-ce qui mange la glace ? C’est l’enfant qui mange la sujet du verbe mange » est le groupe nominal l’enfant ». 2 Pour accorder le verbe, je cherche si le sujet est au singulier ou au savoir si le sujet est au singulier, je cherche les le sujet est un nom et son dĂ©terminant est au singulier l’ » par consĂ©quent le sujet est au singulier. Je peux relier la terminaison du sujet un cadre vide et son dĂ©terminant l’ » flĂšche bleue ici.Si le sujet est au singulier, le verbe le sera aussi j’encadre le e » final de mange » et je le relie par une flĂšche au mot enfant » flĂšche rouge ici.Cette technique des flĂšches et des cadres pour vĂ©rifier les chaĂźnes des accords est extrĂȘmement efficace et votre enfant devrait vite progresser dans la reconnaissance des natures de mots et dans les rĂšgles des accords. Autre astuce pour aider votre enfant Ă  entendre un accord imperceptible faites-le conjuguer la phrase Ă  un autre temps exemple passer du prĂ©sent au futur, ou Ă  changer le genre ou le nombre d’un sujet. Exemple Les enfants mangent la glace avec gourmandise. Le verbe est-il au singulier ou au pluriel ? En conjuguant la phrase au futur, on obtient automatiquement la rĂ©ponse enfants mangeront la glace avec aider votre enfant Ă  la maison ?Voici quelques clefs pour l'aider en grammaire Vous trouverez dans le livre Bescherelle toute la conjugaison française. C’est un livre qui vous sera trĂšs utile pour toute la scolaritĂ© de votre version numĂ©rique du Bescherelle est Ă©galement trĂšs bien conçue pour proposer des jeux en ligne gratuits en conjugaison, grammaire et orthographe grammaticale !Les sites de propose aussi des jeux en ligne pour se tester en conjugaison ou en cliquant sur le lien suivant de l'Ecole de crevette, vous trouverez une sĂ©rie de jeux Ă  crĂ©er pour la maison. Ils vous permettront d’entraĂźner votre enfant en grammaire Ă  partir de supports amusants. Retrouvez Ă©galement plus d'astuces et de conseils dans notre fiche L'orthographe au en grammaire avec le projet Voltaire En fonction des besoins et du rythme de votre enfant, retrouvez sur le site de notre partenaire, le Projet Voltaire premier service en ligne de remise Ă  niveau en français une solution d'apprentissage ludique, sur mesure et "auto-adaptative" des fondamentaux de l'orthographe et de la grammaire du CM1 RĂšgles de grammaire Niveaux correspondants dans les Fondamentaux du Projet Voltaire Les formes de phrases 3 Le nom commun 8 et 9 Le dĂ©terminant 9 L'adjectif qualificatif 11 Le pronom personnel sujet 11 Les mots invariables 22 Le Sujet 16 Le Verbe 15 COD et COI 19 ComplĂ©ments circonstanciels 22 Accord du verbe avec son sujet 17 Accord de l'adjectif avec le nom qu'il qualifie 11 Accord du dĂ©terminant avec le nom 9 Conjugaison 2, 18 Auxiliaires "ĂȘtre" et "avoir" 21 Projet Voltaire et Les Clefs de l’Ecole se sont associĂ©s pour vous offrir un double abonnement Ă  un super prix ! Pour en savoir plus 
 Attendus de fin de CM1 Identifier les constituants d’une phrase simple reconnaĂźtre sujet, verbe, complĂ©ments d'objets et complĂ©mentas circonstanciels Se repĂ©rer dans la phrase complexe AcquĂ©rir l’orthographe grammaticale
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  • conjonction et son double dans la glace